«Ma vision de l’avenir n’est plus celle de personnes passant des examens de l’école secondaire à l’université, mais des individus passant d’un stade d’indépendance à un stade d’indépendance à un stade supérieur, par leur propre activité, par leur propre effort de volonté, ce qui constitue l’évolution intérieure de l’individu».

Maria Montessori, 𝘍𝘳𝘰𝘮 𝘊𝘩𝘪𝘭𝘥𝘩𝘰𝘰𝘥 𝘵𝘰 𝘈𝘥𝘰𝘭𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘤𝘦, p. Ouverture

Les deux faces de la préparation aux examens

💡 𝐏𝐫é𝐩𝐚𝐫𝐞𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐝𝐨𝐥𝐞𝐬𝐜𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐱𝐚𝐦𝐞𝐧𝐬 : é𝐭𝐮𝐝𝐢𝐞𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞, 𝐛𝐢𝐞𝐧 𝐚𝐮-𝐝𝐞𝐥à 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐧𝐨𝐭𝐞 !

Lorsque les adolescents se préparent aux épreuves du baccalauréat, il ne devrait pas seulement s’agir d’accumuler et restituer des connaissances pour valider un « niveau » dans des exercices formels.

Il s’agit aussi, et surtout, de se prouver qu’on peut s’organiser pour faire face à une épreuve symbolique nous imposant son objectivité et ses contraintes, et ce, grâce à son propre travail, en mobilisant son intelligence, sa sensibilité, ses connaissances et compétences, et restant maître de ses moyens.

📝 Gardons en tête les deux faces de la préparation aux examens :

–        𝑼𝒏𝒆 𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒐𝒃𝒋𝒆𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 : produire un travail formel qui sera mesuré en satisfaisant des « critères de réussite »
–        𝑼𝒏𝒆 𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒋𝒆𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 : enrichir sa personnalité, développer des compétences, une capacité de travail et d’organisation, un regard éclairé sur le monde etc.

On ne devrait jamais dissocier ces deux faces, au risque de perdre le fil d’un apprentissage réellement humain.

C’est ici que l’innovation pédagogique doit aider à faire du temps de préparation aux examens un espace de développement et de formation bien plus profitable aux adolescents qu’il ne l’est d’ordinaire.

La préparation aux examens par confrontation directe active

Quel que soit le contexte éducatif dans lequel on se trouve, il est possible de mettre en place un type de préparation académique qui transformera tout le monde.

Plutôt que de se demander comment et dans quel ordre transmettre les savoirs du programme. On peut directement se « jeter dans le bain » en se confrontant directement aux sujets des épreuves.

Le « problem based-learning » / Maastricht 7-jump

La méthode de l’apprentissage par résolution de problème fournit également un cadre pédagogique intéressant.

Je me rappelle, à l’aube de ma carrière d’enseignant en lycée général, comment j’ai pu transformer le niveau d’activité de mes élèves de Terminale et leurs résultats en cessant d’utiliser les heures de cours comme des fenêtres où je transmettais des connaissances sur les thématiques et enjeux du programme, mais comme un temps consacré à réfléchir activement à formuler des réponses aux problèmes posés par les sujets concrets d’examen.

On peut s’inspirer de cette méthode pratiquée à l’université au lycée :

https://www.maastrichtuniversity.nl/about-um/education-at-um/problem-based-learning

En voici les grandes étapes :

  1. discuter du cas et s’assurer que tout le monde comprend le problème
  2. identifier les questions auxquelles il faut répondre pour faire la lumière sur l’affaire
  3. réfléchir à ce que le groupe sait déjà et identifier des solutions potentielles
  4. analyser et structurer les résultats de la séance de brainstorming
  5. formuler des objectifs d’apprentissage pour les connaissances encore manquantes
  6. étudier de manière autonome, individuellement ou en petits groupes : lire des articles ou des livres, suivre des travaux pratiques ou assister à des conférences pour acquérir les connaissances requises
  7. discuter des résultats